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Pauline Boty (1938-1966)

Pauline Boty est une artiste anglaise née en 1938 à Croydon, petite ville de la banlieue sud de Londres. Brillante, à 16 ans elle gagne une bourse pour étudier à la Wimbledon School of Art, sections lithographie et vitraux. Deux ans plus tard elle obtient ses diplômes, ce qui lui ouvre les portes du très conservateur Royal College of Art. Les femmes y sont rares, ce qui la décourage. Ça n'est qu'après avoir quitté le RCA qu'elle commence à peindre. Elle se lie d'amitié avec de jeunes peintres de son âge, David Hockney, Peter Blake, Derek Boshier, Peter Phillips, qui la surnomme "the Wimbledon Bardot". On est en plein dans la mouvance Pop Art. De 1958 à 1961 elle présente à la BBC l'émission sur le Pop Art "Monitor". Elle est occasionnellement modèle, actrice et collabore à la série "The Public Ear" sur BBC radio. En 1963 elle épouse l'agent littéraire et producteur Clive Goodwin et se retrouve enceinte quand on lui diagnostique un cancer. Pauline Boty refuse la chimiothérapie qui condamnerait son bébé. Elle meurt en 1966 cinq mois après avoir mis au monde sa petite fille Boty Goodwin. Elle a 28 ans.
Son art rebelle combiné à un style libre et impulsif font des œuvres de Pauline Boty une critique juste et intime du monde masculin dans lequel elle vit. Sorte de supplication silencieuse. Mais cela reste joyeux, léger, tout comme sa vie passée dansant sur la pointe des pieds. Quelques petits tours et hop!

Colour Her Gone, Pauline Boty
Colour Her Gone, Pauline Boty

Bum (1966), Pauline Boty
Bum (1966), Pauline Boty


It's A Man's World II (1965), Pauline Boty
It's A Man's World II (1965), Pauline Boty

Monica Vitti With Heart (1963), Pauline Boty
Monica Vitti With Heart (1963), Pauline Boty

Nude Woman In A Coastal Landscape, Pauline Boty
Nude Woman In A Coastal Landscape, Pauline Boty

The Only Blonde in the World (1963), Pauline Boty
The Only Blonde in the World (1963), Pauline Boty

5-4-3-2-1 (1963), Pauline Boty
5-4-3-2-1 (1963), Pauline Boty

Celia Birtwell And Some Of Her Heroes (1963), Pauline Boty
Celia Birtwell And Some Of Her Heroes (1963), Pauline Boty

7 commentaires:

  1. Bon... il faut de tout!
    Un grand salut et une belle bise Myrtille.
    Mitch'

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    1. Eh oui, toute une époque épique!
      Picasso disait: "Il n'y a pas de passé ni d'avenir en art. Si une oeuvre d'art ne peut vivre toujours dans le présent, il est inutile de s'y attarder".
      Je trouve quand même cela sévère, d'autant que lui-même n'échappe pas à un certain passé.
      Moi elle m'émeut cette petite Pauline Boty, et qui sait ce qu'elle aurait produit plus tard.
      Merci de ta visite. Je t'embrasse
      Myrtille

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  2. Elle a sacrifié sa jeune vie pour sa fille et sa fille est morte d'une overdose d'héroïne, tragique et injuste.

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    1. L'amour d'une mère est plus grand que tout. Elle a donné sa vie pour sauver sa fille mais l'a du coup privée d'une mère. Quel lourd fardeau pour un enfant. S'en sort-on indemne?
      Bonne journée Nadezda

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    2. Merci pour votre réponse, en effet ça doit être un fardeau très lourd a porter. Tristesse.
      Belle soirée à vous.

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  3. Très émouvante biographie expresse ! Et bravo pour ce site si singulier, l'avenir reposera sur la parole d'une femme disait Arthur R., je crois.

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    1. bonjour Jean-Michel, et navrée de vous répondre si tard, j'ai vécu plusieurs mois sans internet. Cela fait un bien fou entre parenthèse.
      Je voulais vous remercier pour vos encouragements, je les prends avec plaisir.
      Myrtille

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