Stéphanie de Virieu (1785-1873)

Stéphanie de Virieu naît en 1785 dans le Val de Marne. La Révolution proche va ponctuer son enfance de drames douloureux. Son père François-Henri de Virieu est tué au siège de Lyon en 1793 et le château familial (situé en Isère) est saccagé et en partie brûlé. La famille commence à errer de refuge en refuge. A 13 ans, elle travaille le dessin dans l’atelier de Lavoipierre, puis dans celui de Grégorius, tous deux élèves de David qui sera plus tard son maître. En 1823 elle séjourne 6 mois en Italie afin d'étudier les grands maîtres italiens. Portraitiste dans l'âme elle "croque" sa famille et ses amis sur son chevalet toujours installé dans un coin du salon, tout en entretenant la conversation. Ses œuvres, 3000 recensées, (bon sang mais pourquoi n'y a-t-il rien sur internet?) sont tellement liées à l’actualité de son époque qu’elles en constituent une sorte de reportage et ont pris valeur de documents historiques. Les sujets sont divers ; ce sont des paysages, des monuments, souvenirs de ses multiples voyages. Ses dessins pris sur le vif ont fixé des personnages de la vie quotidienne…ou les soldats autrichiens occupant le Dauphiné en 1814. Très impliquée dans l'éducation des enfants, elle exprime avec autorité et compétence des avis en matière d’éducation dont tinrent compte les hommes politiques de l’époque, et certaines de leurs lois sont toujours en vigueur, en particulier la loi de 1850 sur la liberté de l’enseignement. Elle meurt à Poudenas dans le Lot et Garonne en 1873.

(pas d'information), Stéphanie de Virieu

Autoportrait, Stéphanie de Virieu

Croquis, Stéphanie de Virieu