Juanita Guccione (1904-1999)

Juanita Guccione naît en 1904 à Chelsea dans la banlieue de Boston. Son père meurt alors qu’elle a à peine 12 ans. La famille s’installe à Brooklyn, et Juanita commence à travailler pour subvenir aux besoins de la famille tout en suivant des cours à l’Art Institute. Plus tard elle travaille comme mannequin, modéliste et copiste dans différentes maisons de haute couture. En 1931 elle réalise son rêve et embarque pour la France, et plus particulièrement pour Paris, centre artistique incontesté. Elle poursuit sa route vers l’Italie, la Grèce, l’Egypte, pour arriver en Algérie à Bou-Saâda. Elle tombe amoureuse de cette petite ville et décide de s’y installer. Elle tombe enceinte de son beau et jeune guide, mais ce dernier est peu disposé à accepter cet état de fait et leurs relations se dégradent. Après la naissance, elle doit fuir clandestinement l’Algérie pour garder son bébé. Malgré ces tracas, elle ramène plus de 200 œuvres, toiles et dessins qu’elle expose en 1935 au Brooklyn Museum. Elle reprend ses études et s’inscrit au School of Fine Arts. En 1943 elle épouse le riche industriel Guccione ce qui lui permet enfin de se consacrer entièrement à son art sans se soucier du lendemain. Ses œuvres deviennent plus surréalistes. Veuve en 1959 elle se remarie en 1986. Elle meurt en 1999 à Manhattan.
Ayant signé ses toiles du nom de Nita Rice, puis Juanita Marbrook, pour finir par Juanita Guccione, on s’y perd parfois un peu, ce qui n’a pas dû jouer en sa faveur pour une reconnaissance facile de son œuvre.

Autoportrait (1935), Juanita Guccione
Autoportrait (1935), Juanita Guccione


Bedouin Brother and Sister (1933), Juanita Guccione
Bedouin Brother and Sister (1933), Juanita Guccione

Dancer by the Sea (1949), Juanita Guccione
Dancer by the Sea (1949), Juanita Guccione

Masquerade (1946), Juanita Guccione
Masquerade (1946), Juanita Guccione

She Had Many Faces (1953), Juanita Guccione
She Had Many Faces (1953), Juanita Guccione

The Way the Wind Blows, Juanita Guccione
The Way the Wind Blows, Juanita Guccione

Voyage's End (1940), Juanita Guccione
Voyage's End (1940), Juanita Guccione

Women on Horseback (1951), Juanita Guccione
Women on Horseback (1951), Juanita Guccione

Muriel Streeter (1913-1995)

Muriel Streeter naît en 1913 à Vineland dans le New Jersey. Elle est surtout connue pour être la seconde femme du galeriste Julien Levy qu’elle épouse en 1944. La même année elle expose dans sa galerie, puis l’année suivant également. En 1945 elle fait partie de l’exposition "Art of This Century: The Women" organisée par Peggy Guggenheim. Puis en 1949 elle est dans le Whitney Annual, la même année au Mattatuck Museum à Waterbury. En 1969 elle présente ses oeuvres à New York avant de partir pour l’Arizona. A partir de là son travail est plus abstrait. Elle expose à Tucson, puis dans l’est une dernière fois à Washington Depot dans le Connecticut.  Elle meurt en 1995.
Sa vie d’artiste fut très active. Alors pourquoi cette absence aujourd’hui? On ne trouve pratiquement rien sur elle sur internet, tout au plus une ou deux reproductions de ses œuvres, si l’on excepte  l’éternel « The Chess Queens », néanmoins très beau j’en conviens.
(Si quelqu’un a des documents, je suis preneuse)
The Courtship, Muriel Streeter

The Chess Queens, Muriel Streeter

Renée Carpentier-Wintz (1913-2003)

Renée Carpentier-Wintz (dite Renée Besson) est une peintre française née en 1913. Artiste Officier des Arts et des Lettres, et lauréate de plusieurs prix artistiques - dont une mention d'honneur au Salon de la Marine, elle est surtout célèbre pour ses marines et ses paysages de Bretagne. Mais elle a également représenté beaucoup de bretonnes sur des marchés, des ports ou des bords de mer, et ces scènes sont tout  à fait charmantes. Elle fut la femme du peintre Raymond Wintz. Elle meurt en 2003. 

Le Marché Breton Animé, Renée Carpentier-Wintz

La Marchande de Tissus, Renée Carpentier-Wintz
Bretonnes en Charrette au Marché, Renée Carpentier-Wintz

Rosa Rolanda Covarrubias (1895-1962)


Rosa Rolanda Covarrubias (Rose Cowan) naît en 1895 (ou 1897? ou 1898 ?) aux États-unis d’un père américain et d’une mère d’origine mexicaine. Artiste aux talents multiples, outre la peinture et la sculpture, elle est également une danseuse et une chorégraphe exceptionnelle. En 1916 elle est choisie parmi des centaines de candidats pour intégrer la troupe des danseurs de Marion Morgan à New York. C’est aux États-unis qu’elle fait la connaissance de son futur mari, le peintre mexicain Miguel Covarrubias avec qui elle fréquente bons nombres d’artistes au Mexique, les plus connus étant Frida Khalo et Diego Rivera. Tous l’encouragent à peindre. Elle décède en 1962 (1970 ?). Et même si cette artiste n'a pas eu la reconnaissance qu'elle aurait méritée, son oeuvre est pourtant d'une grande beauté.

Autoportrait (1945), Rosa Rolanda Covarrubias
Autoportrait (1945), Rosa Rolanda Covarrubias

Autoportrait, Rosa Rolanda Covarrubias
Autoportrait, Rosa Rolanda Covarrubias
Autorretrato  (1939), Rosa Rolanda Covarrubias
Autorretrato  (1939), Rosa Rolanda Covarrubias
Autorretrato  (1939), Rosa Rolanda Covarrubias
Niña con taco, Rosa Rolanda Covarrubias
Niña de la muñeca  (1943), Rosa Rolanda Covarrubias
Niña de la muñeca  (1943), Rosa Rolanda Covarrubias
Novia de Tehuantepec (1950), Rosa Rolanda Covarrubias
Novia de Tehuantepec (1950), Rosa Rolanda Covarrubias
Portrait de Dolores Del Rio (1931), Rosa Rolanda Covarrubias
Portrait de Dolores Del Rio (1931), Rosa Rolanda Covarrubias

Madeleine Kula (dite Luka) (1894-1989)

Madeleine Kula (dite Luka) est une artiste française née en 1884 à l’Ile-Adam dans le Val d'Oise. Elle est également illustratrice et poétesse. (Certaines de ses œuvres sont en noir et blanc, mais elles sont suffisamment intéressantes pour que je les publie quand même)

La Maternité, Madeleine Kula (dite Luka)
Notre-Dame des Voyages (1923), Madeleine Kula (dite Luka)
Jeune Fille à la Coiffe, Madeleine Kula (dite Luka)
Suzanne Danaux (1922), Madeleine Kula (dite Luka)
Giboulée d'Avril (1975), Madeleine Kula (dite Luka)
...Et Se Retrouvent Sous les Obus (1950), Madeleine Kula (dite Luka)
La Belle Miche, Madeleine Kula (dite Luka)

Marthe Hirt (1890-1984)

Marthe Hirt naît en 1890 à Liège en Belgique de parents originaires de Suisse. Elle commence à étudier l’art en 1915 à Genève, puis après la guerre s’installe à Montparnasse et étudie à l’Académie Ranson où ses maîtres ne sont pas moins que Maurice Denis, Sérusier et Bonnard. Dans les années 20 elle expose au Salon des Indépendants et en 1930 au Salon des Tuileries. Après plusieurs expositions solos en 1942, 1944 et 1948 elle abandonne sa carrière d’artiste. Elle aura une dernière exposition en 1977 et en 1980 le Manoir de Martigny en Suisse organise une rétrospective de ses œuvres. Elle meurt en 1984 et son atelier est vendu aux enchères en 1989.

Portrait de Jeune Femme, Marthe Hirt
Portrait d'Anne Frank, Marthe Hirt
La Prière, Marthe Hirt
La Communiante, Marthe Hirt
A Pensive Woman, Marthe Hirt
Portrait de Femme (1925), Marthe Hirt

Julia Thecla (1896-1973)

Julia Thecla naît en 1896 dans la petite ville de Delavan dans l’Illinois de parent Irlandais. Ses talents d’artiste se révèlent très tôt puisqu’à 12 ans elle remporte le 1er prix d’un concours de dessin. En 1920 elle rompt ses relations avec sa famille et commence des études d’art à l’école d’Art de Chicago entrecoupées de périodes où elle travaille pour subvenir à ses besoins. Grande aquarelliste, son travail est exposé pour la 1ère fois en 1931. En 1943 c’est au Muséum d’Art Modern de New-York qu’elle expose. C’est aussi une poétesse qui ne cesse d’écrire durant toute sa vie. Hélas tous ses poèmes sont perdus en 1969 alors que par force elle doit quitter l’appartement où elle a vécu de nombreuses années. Agée, sans famille immédiate (elle ne s’est pas mariée et n’a pas eu d’enfant), elle meurt seule en 1973 dans une maison de soins religieuse de Chicago . Artiste quelque peu oubliée, il n’en reste pas moins que 5 de ses œuvres ont été acquise par l’Institut d’Art de Chicago sans qu’elles soient montrées publiquement. En 2005 et en 2006 35 de ses œuvres ont fait l’objet d’une exposition à l' University Art Museum DePaul. Son œuvre est magnifique, d’une modernité incontestable, il serait juste qu’elle soit mieux connue et appréciée. 

Bunny Backstage, Julia Thecla
Autoportrait (1936), Julia Thecla
Girl on the Flying Trapeze (1936), Julia Thecla
Intitled (1937), Julia Thecla
Mary in Blue Shoes, Julia Thecla
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