Louise Jopling (1843-1933)


Louise Jane Jopling (née Goode, plus tard Rowe) naît en 1843 à Manchester. Elle se marie à 17 ans avec Frank Romer, fonctionnaire. Dans les années 1860 elle étudie l'art à Paris et expose au Salon. De 1870 à 1873 elle expose à la Royale Académie. En 1974, deux ans après la mort de son 1er mari, elle épouse l'artiste Joseph Middleton Jopling. Son travail rencontre un vif succès même si elle n'est pas toujours à l'abri de la discrimination faite aux artistes femmes à l'époque. On raconte que John Everett aurait remportée une commande de portrait pour 1000 guinées, alors qu'il lui en aurait été proposé 150 pour le même travail. En 1880 elle rejoint la "Society of Women Artists" et en 1881 la "Royal Society of Portrait Painters". En 1901 elle est la 1ère femme admise à la "Royal Society of British Artists". Durant ses années de mariage avec Jopling, c'est elle qui subvient aux besoins de la famille, lourde tâche qui l'oblige à des productions et des recherches constantes de commissions en dépit de son état de santé et de la maladie de son fils. En 1884 Jopling meurt. Elle épouse en 1887 en 3ème noces George W. Rowe, avocat. La même année elle écrit un livre sur l'enseignement de l'art et fonde sa propre école d'art pour femmes. C'est son ami James Abbott McNeill Whistler qui remet les prix aux elèves de l'école. Louise, féministe dans l'âme, sera longtemps supporter de la "National Union of Women'Suffrage", et sera vice-présidente de la "Healthy and Artistic Dress Union", organisation de la 1ère decennie du XXème siècle. Elle meurt en 1933. 
Serenity (1890), Louise Jopling
Autoportrait (1877), Louise Jopling
Bleu and White (1896), Louise Jopling
Phyllis (1883), Louise Jopling
Stella (1907), Louise Jopling

Amélie Beaury-Saurel (1848-1924)


Amélie Elise Anna Beaury-Saurel est une artiste peintre française née en 1848 à Barcelone de parents français. Elle étudie l'art à l'Académie Julian et devient assez vite une portraitiste renommée. Elle débute au Salon en 1874 où elle expose très régulièrement avec toujours beaucoup de succès jusqu'en 1924. En 1895 elle épouse Rodolphe Julian. C'est elle qui est en charge de l'atelier des femmes à l'Académie, mais n'en stoppe pas pour autant sa carrière de portraitiste. Connue pour être une grande féministe, elle soutient la cause des femmes, leurs droits à l'éducation artistique et au statut d'artistes. N'oublions pas qu'à la mort de Rodolphe, c'est elle qui se hisse à la direction de l'Académie Julian devenant ainsi une figure emblèmatique de l'accession des femmes à des postes à responsabilités dans la société. Le choix de ses sujets dénote aussi d'une recherche d'émancipation. "Dans le bleu" (ci-dessous) elle peint une femme qui fume et se laisse aller à un plaisir personnel contraire aux codes et aux carcans sociaux de l'époque. Elle donne à voir un geste provocateur et s'affirme alors comme une femme moderne et libre. Très généreuse, elle subvient la majeure partie de sa vie aux besoins de sa sœur et de sa mère. Elle décède à Paris en 1924.
Dans Le Bleu (1894), Amélie Beaury-Saurel
Portrait de Séverine, Amélie Beaury-Saurel
Femme Endormie Tenant un Livre (1884), Amélie Beaury-Saurel

Helen Allingham (1848-1926)


Helen Allingham (née Helen Mary Elizabeth Paterson) est une peintre aquarelliste anglaise née à Swadlincote (Derbyshire) en 1848. Elle est l'aînée de sept enfants. En 1862 son père et une de ses soeurs meurent au cours d'une épidémie de diphtérie. La famille déménage à Birmingham. Helen commence des études d'art à l'école de dessin de Birmingham, puis à l'Ecole Nationale d'Art de Londres, aujourd'hui le Royal College of Art. Tout en étudiant, elle a l'occasion de travailler comme illustratrice. Elle abandonne ses études pour se consacrer à cette activité. En 1874 elle épouse William Allingham, poète irlandais et rédacteur en chef du Fraser'Magazine. Elle cesse de travailler comme illustratrice et se tourne vers la peinture à l'aquarelle. En 1881 le couple quitte Chelsea pour Witley dans le Surrey. Envoutée par la beauté des paysages, elle peint des scènes rurales où les paysannes et leurs enfants vaquent tranquillement à leurs occupations. Ces scènes champêtres rencontrent un vif succès. En 1890 elle est la 1ère femme admise à la Royal Watercolor Society. Elle meurt en 1926. 
Cutting Cabbages, Helen Allingham
Pat-a-Cat, Helen Allingham
Drying Clothes, Helen Allingham
The Lady of the Manor (1880), Helen Allingham
The Saucer of Milk, Helen Allingham
The Young Customers, Helen Allingham

Harriet Backer (1845-1932)


Harriet Backer est une artiste norvégienne née en 1845 dans une famille aisée d'Holmestrand. Quand elle a 12 ans, la famille déménage pour Christiania (Oslo) où elle commence l'étude du dessin et de la peinture. Ses études se poursuivent jusqu'en 1878 dans divers ateliers, en Norvège, en Allemagne, ainsi qu'à l'Ecole de Mme Trélat à Paris où elle vit de 1878 à 1888. Elle accompagne en Europe sur ses tournées de concerts sa sœur Agathe Backer-Grondahl pianiste renommée. De 1889-1912, elle enseigne l'art et a une influence certaine sur bon nombre d'artistes. Sa vie artistique est jalonnée de recompenses et de nombreux musées  possèdent des oeuvres à elle. Elle décède en 1932.
Evening Interior (1890), Harriet Backer
Chez Moi, Harriet Backer
By Lamp(1890), Harriet Backer
Washer Women (1886-87), Harriet Backer
Kone Som Syr (1890), Harriet Backer
(pas d'information), Harriet Backer
Blue Interior (1883), Harriet Backer

Jeanne-Elisabeth Chaudet (1767-1832)


Jeanne-Elisabeth Chaudet (née Gabiou) naît en 1767 à Paris. Son père Louis Gabiou est maître perruquier. L'esprit familial est propice à la créativité. Elle étudie la sculpture avec Antoine-Denis Chaudet, qu'elle épouse en 1793. Après la mort du sculpteur en 1810, Jeanne-Elisabeth se marie deux ans plus tard avec Pierre-Arsène-Denis Husson, haut fonctionnaire des finances. Cette seconde union ne met pas fin à sa carrière d'artiste puisqu’elle continue à exposer au Salon jusqu'en 1817 avant de décéder du choléra en 1832, à l'âge de soixante-cinq ans. En 1843, son second époux lègue au musée des Beaux-Arts d'Arras, dix tableaux de l'artiste dont neuf ont malheureusement été détruits par les bombardements de juillet 1915.
Portrait De Fillette Avec Son Carlin, Jeanne-Elisabeth Chaudet
Portrait De Fillette Avec Son Carlin, Jeanne-Elisabeth Chaudet
(pas d'information), Jeanne-Elisabeth Chaudet
(pas d'information), Jeanne-Elisabeth Chaudet
Portrait de Marie-Laetitia Murat (1806), Jeanne-Elisabeth Chaudet
Portrait de Marie-Laetitia Murat (1806), Jeanne-Elisabeth Chaudet
Girl With a Birdcage, Jeanne-Elisabeth Chaudet
Girl With a Birdcage, Jeanne-Elisabeth Chaudet
Portrait d'une Jeune Fille Portant Son Chat, Jeanne-Elisabeth Chaudet
Portrait d'une Jeune Fille Portant Son Chat, Jeanne-Elisabeth Chaudet

Elizabeth Boott Duveneck (1846-1888)


Elizabeth (Lizzie) Boott Duveneck naît en 1846 à Boston dans le Massachussetts. Sa mère meurt alors qu'elle n'a que 18 mois, elle est élevée par son père Francis Boott compositeur de musique classique. En 1886 elle épouse à Paris l'artiste Frank Duveneck, l'un de ses professeurs. Le couple vit en Italie où il réside à Bellosguardo, au-dessus de Florence , puis en France à Paris. C'est là qu'Elizabeth meurt en 1888 d'une pneumonie. 

Woman and Children (1878), Elizabeth Boott Duveneck
Little Lady Blanche (1884), Elizabeth Boott Duveneck
Girl in Red, Elizabeth Boott Duveneck
Girl in Grey Shawl, Elizabeth Boott Duveneck
Lady Bloodgood, Elizabeth Boott Duveneck

Madeleine Lemaire (1845-1928)


Madeleine Jeanne Lemaire, née Coll, est une artiste peintre française née aux Arcs, en Provence, en 1845. Elle étudie l'art avec Jeanne-Mathilde Herbelin et Charles Chaplin. En 1864 elle expose au salon de Paris où elle exposera toute sa vie, y recevant des prix en 1877 et en 1900. Très bonne aquarelliste elle expose dès 1879 à la Société des Aquarellistes. Elle illustre des livres notamment "Les Plaisirs et les Jours" de Marcel Proust, "L'Abbé Constantin" de Ludovic Halévy, ou les poèmes de Robert de Montesquiou. Mais Madeleine est surtout connue pour ses tableaux de fleurs, et surtout pour ses réceptions où (que ce soit dans son hôtel particulier rue de Monceau, l'été au château de Réveillon, ou encore dans sa villa dieppoise) elle convie le tout Paris dans ses ateliers transformés en salons mondains. Ils s'y côtoient les artistes en vogue, les politiciens, les ambassadeurs, les généraux, autant que les aristocrates ou les duchesses. Professeur d'aquarelle, elle a pour élèves Blanche Odin et Marie Laurencin. En 1906 elle reçoit la Légion d'Honneur. Elle meurt à Paris en 1928.
Peintre oubliée son oeuvre, précieuse et raffinée toute à son image, est pourtant d'une grande qualité et ne mérite pas une telle "amnésie".


Jeune Femme en Rose, Madeleine lemaire
Un Moment Musical, Madelaine Lemaire
(pas d'information), Madeleine Lemaire
La Volupté, Madeleine Lemaire
Fairies, Madeleine Lemaire
An Afternoon Stroll, Madeleine Lemaire
Après le Bal, Madeleine Lemaire

Susan Isabel Dacre (1844-1933)


Susan Isabel Dacre naît en 1844 à Leamington en Angleterre. De 1858 à 1868 elle vit à Paris où elle étudie. Elle passe l'année 1969 en Italie, puis revient à Paris jusqu'en 1871, traversant les difficultés de la guerre franco-prussienne et de la Commune. Repartie en Angleterre, elle étudie l'art à la Manchester School of Art où elle gagne le prix de la Reine en 1875. Elle se lie d'amitié avec l'artiste Annie Swynnerton (1844-1933 voir article). Et c'est ensemble qu'elles poursuivent leurs études à Rome et à Paris entre 1874 et 1880. De 1877 à 1880 Susan Dacre est l'élève de Marie Bashkirtseff (1858-1884 voir article). En 1881 elle expose au salon de Paris. Après avoir vécu à Londres, elle revient à Manchester où elle partage un atelier avec l'artiste Marie Florence Monkhouse. En 1897 elle est nommée membre du conseil de l'Académie des Beaux-arts de Manchester.  Active suffragette, elle fonde en 1876 avec Annie Swynnerton la "Manchester Society of Women Artists". Elle est également membre du comité exécutif de la " Manchester National Society for Women's Suffrage". Elle meurt en 1933.

Little Annie Rooney, Susan Isabel Dacre 
Italian Women in Church, Susan Isabel Dacre
A Girl (Bertha Edgar), Susan Isabel Dacre
Italian Girl With Necklace, Susan Isabel Dacre
Lydia Becker, Susan Isabel Dacre
The Artist's Mother, Susan Isabel Dacre

Annie Louisa Swynnerton (1844-1933)


Annie Louisa Swynnerton naît en 1844 à Kersal près de Manchester. Bien que le père soit avocat, la famille (qui comprend sept filles) a peu de moyens et Annie, dès son plus jeune âge, peint des aquarelles pour compléter les revenues. Elle commence des études à la Manchester School of Art avant de partir étudier aux cours Julian à Paris. Elle poursuit ses études en Italie. C'est là qu'elle rencontre son futur mari, le sculpteur Joseph Manx Swynnerton. Elle l'épouse en 1883. Le couple vit à Rome jusqu'en 1910, année de la mort de Joseph. Elle expose à la Royale Académie en 1879, puis en 1902. En 1922 elle est la 1ère femme à être élue membre de l'Académie Royale (les 2 seules femmes à avoir fait partie de l'Académie Royale avant elle étaient signataires de la fondation en 1768, elles ont donc été membres d'office. Il s'agit de Mary Moser et Angelica Kauffman). Active suffragette elle fonde en 1876 avec Susan Dacre (1844-1933 voir article) la Manchester Society of Women painters. Elle meurt en 1933 sur l'île de Hayling près de Portsmouth.
Oceanid, Annie Louisa Swynnerton
A Dryad, Annie Louisa Swynnerton
The Southing of The Sun, Annie Louisa swynnerton
The Convalescent, Annie Louisa Swynnerton
An Italian Woman and Child, Annie Louisa Swynnerton
Jeanne D'Arc, Annie Louisa Swynnerton
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